Passionné par l’exploration et l’apprentissage, Hervé Franceschi a découvert le coaching il y a plus de 20 ans. Praticien de médecine chinoise, il a développé un lien très fort avec la nature, en particulier les animaux. Quand il a découvert le horsecoaching – le nom à l’époque de l’équicoaching –, ce fut comme une évidence pour lui, comme la rencontre de tout ce qu’il avait appris. À travers son témoignage, il partage sa quête de sens, l’exploration de nouvelles approches et la volonté de rapprocher l’humain de la nature, au cœur de l’équicoaching.

Sommaire
Quitter un travail qui a perdu son sens
Le temps de l’exploration et de la quête de sens
La rencontre décisive avec les chevaux
L’équicoaching, une mission de vie

Quitter un travail qui a perdu son sens

H.F. : « Je suis coach depuis une vingtaine d’années. Avant, j’étais dirigeant. Comment je suis passé de l’un à l’autre ?

En fait, ce que j’aime vraiment, c’est faire de la stratégie et participer au terrain en même temps. Je ne suis pas quelqu’un qui se contente de relever des compteurs ou de vérifier que les choses sont faites, ce n’est pas mon truc. Je ne suis pas non plus un type d’état-major qui ne fait que de la stratégie dans son bureau.

Ce qui me plaît, c’est ce mélange entre réflexion stratégique et action terrain. Et ça, je l’avais quand j’étais à la direction de ma division.

L’insatisfaction au travail

À un moment donné, un nouveau patron européen est arrivé pour chapeauter toutes nos divisions.

Il m’a dit qu’il fallait que je sois un bon soldat. Je lui ai répondu que je pensais être au moins un bon capitaine ou un bon commandant, pas juste un exécutant. “La stratégie, tu peux oublier. Elle sera faite aux États-Unis.”

Lui non plus ne ferait pas de stratégie. Il se contenterait d’appliquer les ordres qu’on lui demande et ça lui allait très bien comme ça. Moi, je n’aurais même pas l’occasion de discuter stratégie avec lui. Et là, je me suis dit : “Waouh, ça va être compliqué pour moi.”

Au bout d’un an, je lui ai demandé de changer de boulot.

J’espérais trouver un poste aux États-Unis, mais il y a eu un renouvellement de personnes, une mise sous contrôle de notre division parce qu’on gagnait trop d’argent et qu’on intéressait trop de monde. En 4-5 ans, ils ont tué la poule aux œufs d’or. Moi, je suis parti avant.

Ça devenait aussi trop administratif. Il fallait faire des rapports qui ne m’intéressaient pas.

La découverte du coaching

Dans cette période où je savais que je ne resterais pas longtemps dans cette situation, j’avais rencontré un de mes anciens employés qui était devenu coach. Il voulait que je l’aide à trouver des dirigeants à coacher grâce à mon carnet d’adresses parisien.

Je lui dis : “C’est quoi le coaching ?” Il m’a fait un coaching rapide, à l’heure du déjeuner. Et à la suite de ça, j’ai décidé de devenir coach.

J’ai appelé le responsable de l’école pendant qu’on était ensemble à table. La semaine d’après, j’avais commencé la formation.

Quand je suis parti de mon entreprise six mois après, je suivais cette formation et j’ai fini l’école peu après. »

Le temps de l’exploration et de la quête de sens

H.F. : « Entre-temps, j’ai hésité à reprendre la direction générale d’une autre société concurrente. Mais j’ai compris qu’il était plus intéressant pour moi de négocier un départ en utilisant ma clause de non-concurrence.

Ça me protégeait pendant deux ans : ils m’empêchaient de travailler, mais ils étaient obligés de me donner deux ans de salaire. Donc, je partais très confortablement en me disant que j’allais faire autre chose.

À l’époque, j’hésitais à acheter un théâtre à Paris, j’hésitais à travailler dans la médecine chinoise, j’hésitais à monter une école. Je ne savais pas trop ce que j’allais faire du coaching parce qu’à l’époque, je ne pensais pas devenir coach dans le sens professionnel. Je pensais que cela m’aiderait à devenir un meilleur manager ou un meilleur dirigeant et que cela étancherait une partie de ma soif de connaissance de moi.

Une guérison qui l’ouvre à la médecine chinoise

Comment j’ai découvert la médecine chinoise ? J’avais un problème aux yeux, j’avais le nerf optique qui passait au-dessus de l’orbite. C’est très rare et ça ne s’opère pas.

Ça m’arrivait de plus en plus souvent. Et c’était très dangereux en voiture, parce que j’avais tellement mal que j’étais obligé de fermer les yeux pendant quelques secondes.

Un copain m’a dit d’aller voir un praticien en médecine chinoise. Je vais voir ce gars-là, il me tripote le pied, il me fait mal, j’ai envie de lui mettre un coup de pied tellement il me fait mal. Et je sens un truc qui se détache au niveau de mon poitrail.

Et terminé ! Ce truc n’est jamais revenu. Waouh !

6 mois après, j’ai un accident de moto. Je retourne le voir. Mon pote m’avait dit : “parle-lui de tous tes problèmes”. Je fais une liste avant d’y aller, de tous les trucs que j’ai, l’engourdissement au gros orteil du pied, une gêne au genou et je ne sais plus quoi encore… puisque j’ai compris qu’il faisait des liens que moi, je ne faisais pas.

Je n’avais pas eu mal dans cet accident, mais je m’étais tellement crispé que je sentais que, malgré le sport que je faisais dans l’eau, le water-polo, je n’étais pas détendu.

Je sors de chez lui avec une sensation d’ouverture au monde, un truc de malade !

Faire le travail avec le corps, pas avec la tête

Au 1er rond-point sur la route, je fais demi-tour. Je sonne chez lui.

– Vous avez oublié quelque chose ?
– Non, non. J’ai envie d’apprendre !
– La semaine prochaine, je fais un stage pour ceux qui veulent.

J’appelle mon assistante et je lui dis : “Qu’est-ce que j’ai lundi prochain ? Rien d’important, alors annule tout, je prends ma journée.” Et donc, j’ai commencé à apprendre régulièrement et puis à donner une journée ou une demi-journée de temps en temps dans son cabinet pour apprendre, apprendre, apprendre…

Avec la médecine chinoise, j’ai développé cette intuition particulière du corps : je fais avec le corps, pas avec la tête. “Arrête de réfléchir, tes mains font le boulot tout seul.”, me disait mon ami praticien. Faire confiance à mes mains, faire confiance à mon corps, mon corps savait mieux que ma tête.

Ça m’a permis de comprendre à quel point les gens ne comprenaient rien aux émotions. Mais vraiment rien. J’ai vu beaucoup de gens dans mon cabinet. J’ai eu des psychologues, des gens du domaine médical dans mon cabinet. Ils savaient mieux en parler que moi. Mais par contre, pour eux, ils ne savaient pas le faire : leur propre connaissance était faible ou nulle, que cela soit sur les émotions ou la respiration.

Apprendre et explorer

Cette soif-là s’est opérée dans d’autres domaines. À chaque fois que j’ai eu l’occasion, j’ai souvent fait ça. J’ai souvent pris le risque de me dire : “Tu arrêtes tout, tu te lances en pratiquant encore et encore.”

Mon profil 7 en ennéagramme fait que je me disperse. Avec l’accès au profil 5, j’ai aussi une capacité de focalisation forte sur certains sujets.

Il y a des sujets que je pratique depuis très, très longtemps : la natation, le water-polo, le sport en général, l’approche de la nature, ce que je vis avec les arbres, la médecine chinoise, ou la santé autrement, et puis la compréhension de soi, la connaissance de soi, la quête de savoir, pourquoi on est là dans ce monde, la caractérologie qui m’a amené à l’ennéagramme ou la prise de parole en public.

Voyager pour apprendre encore

Une partie du temps, je suis parti en Afrique où j’ai fait la traversée d’est en ouest du Sahara à dos de chameaux avec des Touaregs.

J’ai échangé mes compétences de médecine chinoise contre la connaissance locale. Les Touaregs ont un système matriarcal qui m’a passionné.

Tout ça m’a amené à me poser des questions sur ce que je voulais faire. Parce qu’il y a longtemps que j’avais prévu de m’arrêter. Je pensais m’arrêter trois ou quatre ans après et que j’aurais mis assez d’argent de côté pour ne pas être obligé de travailler. Finalement, j’ai eu besoin de continuer à travailler. »

La rencontre décisive avec les chevaux

H.F. : « Au départ, ce n’était pas très clair si je me lançais dans le coaching ou non. De nombreux anciens clients m’ont dit : “Mais Hervé, le coaching, c’est pour toi. On t’a toujours vu comme étant un coach. Tu nous coachais en tant que client.”

J’ai commencé à donner des formations, un peu de coaching, et puis voilà, ça a démarré comme ça.

En même temps, je donnais des cours de médecine chinoise. J’enseignais une technique qui s’appelle la réharmonisation énergétique et posturale, que je n’ai pas inventée, mais que j’ai mise au point autrement pour moi. J’ai formé 1000 élèves un peu partout en France, un peu même à l’étranger. Je trimballais mes tables de massage, je prenais l’avion et j’allais un peu partout.

J’ai mixé ça avec le coaching, notamment de la préparation mentale pour des sportifs de haut niveau. J’ai mélangé la partie coaching, la partie médecine chinoise, la partie PNL, parce que j’ai adoré la PNL, puis l’hypnose, l’EMDR, d’autres techniques thérapeutiques, mais qui étaient très puissantes dans la préparation mentale. J’ai fait ça en France et aux États-Unis, d’abord avec des sportifs de haut niveau.

C’est là que j’ai mis au point aussi les techniques de la joie qui augmentait la performance, et j’ai compris que c’était bien plus qu’une technique. Ça m’aidait à comprendre mon chemin de vie. En l’appliquant à ma vie quotidienne, ça a changé ma vie et celle des gens autour de moi.

Découvrir le pouvoir du cheval

J’avais déjà fait du horse coaching, j’avais déjà passé un peu de temps au Haras de la Cense, j’avais été voir Pat Parelli, j’avais participé à une journée avec Andy Booth, j’avais rencontré des gens qui sont ce qu’on appelait des chuchoteurs à l’époque.

Mais je n’avais pas vu la puissance du cheval parce que, pour moi, c’était un outil de coaching, mais ce n’était pas l’équicoaching tel qu’on le pratique aujourd’hui. Souvent, il y avait un éthologue et un coach. Et c’était plusieurs personnes pour faire le boulot. Moi, j’avais envie de pouvoir faire les 2 rôles.

Quelques années plus tard, quelqu’un m’a dit : “Ce que tu fais avec les arbres, ma femme, elle le fait avec les chevaux.” Lui, il faisait de la gestalt avec elle et avec les chevaux. Avec eux, j’ai décidé d’apprendre tout de suite. Je suis plutôt curieux, dès qu’il y a quelqu’un qui fait quelque chose d’intéressant, j’ai envie d’apprendre.

Avant, je faisais un peu d’équitation, mais au fond, je n’étais pas dans le lien avec le cheval. J’étais dans une pratique. Et ce qui m’intéressait, c’est d’être dans la connaissance du cheval, et aussi de l’humain avec le cheval. Et moi, je viens plutôt de là.

C’est ça qui m’a plu quand j’ai commencé à prendre conscience que le cheval m’indiquait des choses, que le cheval m’informait des choses, que le cheval me permettait de progresser sur moi, encore.

Développer une méthode unique

Tout ce que j’avais appris avant m’a amené à comprendre les chevaux autrement, en finesse, à les ressentir, à ressentir ce qu’ils produisaient sur moi.

Quand je me mettais au centre et que je me calmais, je pouvais ressentir leur rythme cardiaque, je pouvais être en lien avec eux. Ce sont des aptitudes que j’avais développées avec les humains. Et je m’apercevais qu’avec le cheval, ça marchait très bien. Je les ai ensuite peaufinées avec d’autres animaux, comme les éléphants ou les loups.

Même si on ne fait pas de la cohérence cardiaque avec un cheval, parce qu’ils ne sont pas sur le même rythme que nous, et on n’arrivera pas à descendre à leur rythme. Comme moi, je peux descendre très bas en rythme cardiaque, je suis déjà beaucoup plus proche d’eux.

En plus de ça, je me suis aperçu que la joie était encore un moyen pour me relier aux animaux. Je me suis engouffré là-dedans. J’ai compris la puissance du miroir, qui était déjà assez évidente dans le coaching, là il y avait un double miroir.

J’ai compris vraiment que c’était de l’accompagnement, c’était de l’intelligence émotionnelle accompagnée par le cheval. C’est comme ça qu’on a commencé. Ça ne s’appelait pas encore l’équicoaching.

Au début, on prenait plus de temps avec de la gestalt, à asseoir les gens, à discuter, parce qu’on travaillait beaucoup avec des particuliers. Après, on a travaillé de plus en plus avec des entreprises et des groupes constitués. »

L’équicoaching, une mission de vie

H.F. : « J’ai transféré mes compétences en intelligence émotionnelle à Sylvie, elle y a mis sa pâte et elle y a ajouté les constellations systémiques. Elle a inventé le concept de Constellations Centaures. Et moi, je me suis concentré sur deux choses : le lien avec les chevaux et les fondamentaux de coaching.

On a développé aussi des fondamentaux équins, en apprenant nous-mêmes d’autres choses plus proches de l’éthologie, pour mieux expliquer aux gens ce qui se passait avec les chevaux.

Moi, j’avais aussi pratiqué avec des gens à droite à gauche. Je courais avec des chevaux sauvages en Camargue. On a développé ce travail avec les baleines, les dauphins, les loups depuis maintenant une douzaine d’années, un peu plus. Tout ça pour dire que j’ai pris conscience de tout ce qui était transverse, qui n’est pas propre aux chevaux, mais qui est propre aux animaux, dont nous faisons partie.

Ça m’a permis de mieux comprendre nos énergies intérieures, nos émotions et de théoriser l’ensemble.

Toute ma méthode, elle est venue de là, à la fois de la connaissance du corps, que j’avais de la médecine chinoise et du magnétisme, à la fois de mes expériences plus fines avec les arbres qui sont sur des fréquences plus basses et que j’avais l’habitude d’écouter. Avec les chevaux, ça me paraissait, somme toute, assez simple, alors que pour les gens, c’était loin. Pour moi, c’était le milieu du trajet entre l’humain et l’arbre.

Une mission de reconnexion à la nature

Tout ça m’a formé, forgé à prendre conscience qu’il y avait une piste là. Il y avait un endroit où aller chercher et je me suis mis en quête de rapprocher les humains avec la nature. Au-delà de simplement la connaissance de soi, qui était au départ ma quête principale.

Pour moi, nous sommes d’abord des terriens, même si nous nous rêvons aériens. L’essentiel est de réapprendre ce qu’est être terrien. Aujourd’hui, je ne suis plus dans un système dans lequel il faut accomplir des miracles, mais plutôt nous avons tous un potentiel de grand malade dont nous ne sommes pas conscients. J’ai encore une curiosité forte, un désir, une envie forte d’appréhender tout ça.

L’équicoaching, c’est bien plus que du coaching

L’équicoaching, on pourrait dire que c’est une modalité de coaching. Mais en fait, au fond, c’est beaucoup plus que ça.

C’est un autre être avec lequel nous pouvons nous connecter. Un autre être qui nous amène à mieux comprendre qui nous sommes, puisque nous, nous sommes dans un processus réflexif. Ce que ne sont pas les chevaux. Ils ne sont pas en train de se regarder dans un miroir pour savoir qui ils sont. Ils sont qui ils sont. Et nous, nous ne savons pas bien.

Ce processus-là, je pense que c’est un accompagnement mutuel. Je pense que c’est bien aussi de réapprendre aux chevaux que les humains peuvent aussi bien se comporter avec eux.

Quand j’ai enseigné l’équicoaching, j’ai vu à quel point ça pouvait aussi être un moyen d’évangéliser un peu, d’amener une autre relation au monde, une autre relation aux autres espèces, une autre relation à nous-mêmes, une compréhension de soi.

Transmettre et former au sein des Carnets d’Éveil

Au départ, je n’avais pas prévu d’enseigner l’équicoaching. C’est parce qu’une femme, Claire Anson, qui nous louait sa structure à près de Fontainebleau, à Noisy-sur-École, m’a demandé que je lui apprenne.

Elle m’a dit : “Je veux apprendre ce que tu fais là, je voudrais savoir le faire. Ça peut servir à mes élèves, moi ça peut me servir. Et ce que tu fais avec mon cheval, je ne peux pas le faire.”

Parce que je faisais quelque chose qui était sans longe, sans licol, sans rien. Seulement par mon changement d’être, mon état interne, j’influençais le cheval. Elle, elle avait appris avec des codes cavaliers, et elle était intéressée pour être avec des codes non cavaliers.

Ça, c’était le début. Et en septembre 2025, on lance la 20e promotion. »

Parcours jalonné de rencontres et d’explorations, l’itinéraire d’Hervé incarne la recherche d’authenticité et d’harmonie entre l’être humain, l’animal et la nature. Aujourd’hui, au sein des Carnets d’Éveil, il transmet son expérience et sa vision à de nouvelles générations d’équicoachs, invitant chacun à oser s’ouvrir et à développer une relation plus consciente avec soi, les autres et le vivant. Une mission qui, au-delà du coaching, vise à inspirer une reconnexion profonde et durable à notre environnement et à notre propre potentiel.

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